L’INSEE a publié une longue enquête détaillée sur le marché du logement en France en ce début 2017. Professionnels comme particuliers peuvent y trouver de nombreuses informations précieuses pour leur métier ou pour leur projet immobilier. En voici une sélection de 50 graphiques et tableaux qui illustrent les conditions du logement en France actuellement et ses différentes évolutions et mutations par rapport au passé.
Les conditions du logement en France
Les études de l’INSEE permettent à chacun de disposer d’une multitude d’informations sur différents secteurs économiques de notre pays. Cet institut a publié le 21 février 2017 une large étude sur les conditions du logement en France. Nous vous invitons à parcourir ce dossier complet de 224 pages et d’y puiser les informations qui vous intéressent en fonction de vos besoins et projets.
Pour vous donner un aperçu du marché immobilier français, voici 50 graphiques et tableaux de données qui ont retenu notre attention. Vous trouverez des explications détaillées et plus de renseignements dans l’étude complète de l’INSEE.
1. Évolution du nombre de logements par catégorie depuis 1986
La catégorie de logements qui a le plus augmenté est celle des logements vacants entre 2006 et 2016 :
C’est un phénomène dont nous avons déjà parlé et pour lequel le gouvernement tente de limiter les excès avec notamment l’instauration d’une taxe sur les logements vacants.
On peut voir également que le nombre de résidences secondaires augmente plus vite que celui des résidences principales sur ces dernières années. C’est la première fois depuis la période 1986-1991.
2. Croissance du nombre logements (collectifs ou individuels) par depuis 1986
On peut voir qu’au début des années 2000, ce sont surtout les constructions de maisons individuelles qui ont connu de fortes augmentations, mais que ce sont désormais les logements collectifs qui sont le plus construit :
3. Taille des logements depuis 1984
On peut voir dans ce tableau l’évolution de la taille des logements en surface moyenne, en nombre de pièces, en nombre de personnes ainsi que l’évolution du nombre de m² ou de pièces par personne :
On a assisté depuis 1984 à une augmentation régulière de l’espace par personne. Les logements sont de plus en plus grands par rapport au nombre de personnes qui y vivent. Néanmoins, la situation en 2013 est assez stable par rapport à celle de 2006. Les augmentations ont cessé.
4. Taille et occupation en fonction du statut, du lieu ou de l’âge
La moyenne sur la taille des logements cache plusieurs disparités. En effet, les conditions de vie des Français sont assez différentes entre les propriétaires non accédants (c’est-à-dire qui n’ont plus de crédit immobilier à rembourser pour cette maison ou cet appartement), les propriétaires accédants, les locataires du parc social et les locataires du parc privé. Il en est de même en fonction des zones rurales ou urbaines ou encore en fonction des tranches d’âge :
On aurait pu penser que les retraités (catégorie 65 ans et plus) habitaient dans des logements plus petits (besoin de moins d’espace quand les enfants ont quitté le foyer, difficulté accrue de l’entretien et du ménage avec l’âge, etc.). Il n’en est rien. Les 65 ans et plus occupent en moyenne des logements de 95.3 m² pour une moyenne de 1.6 habitants, soit près de 60 m² par personne en moyenne.
5. Carte du nombre de logements pour 1 000 habitants
Voici la carte représentant le nombre de logements pour 1 000 habitants. On retrouve notamment pour les zones les plus importantes, de nombreuses zones touristiques avec une part importante de résidences secondaires ou de locations de vacances :
6. Évolution du peuplement
Répartition des logements en sous-peuplement ou sur-peuplement par rapport à la moyenne et en fonction des catégories d’habitations :
7. Graphique de représentation du peuplement des habitations
Cette synthèse permet de mieux comprendre quels sont les logements les plus sur-peuplés ou ceux les plus sous-peuplés :
8. Répartition du parc selon le type d’unité de l’aire urbaine
Les zones rurales et l’unité urbaine de Paris ont vu leur part se réduire au profit des autres unités urbaines :
9. Typologie des communes selon statut d’occupation
Cette carte de France permet de visualiser les endroits privilégiés par les propriétaires ou par les locataires :
10. Répartition des ménages selon leurs caractéristiques et le statut d’occupation
Comment se répartissent les ménages entre les propriétaires, les locataires (avec distinction logement social ou privé) et les évolutions entre 1984 et 2013 en fonction de l’âge, des revenus, des diplômes, de la nationalité, de la composition, etc. :
11. Évolution du statut d’occupation du 1er décile dans le temps
Le moins que l’on puisse dire c’est que les ménages qui ont le moins de revenu (le 1er décile correspond aux 10 % des ménages avec les plus faibles revenus) ont vu la part des propriétaires fondre entre 1973 et 2013. Ils sont passés d’environ 46 % en 1973 à seulement 22 % en 2013.
12. Répartition des ménages propriétaires selon leurs caractéristiques
Les ménages propriétaires sont principalement des couples avec enfants (60.6 %). Ce sont également ces ménages qui sont le plus propriétaire d’au moins un autre logement :
13. 15 % possède au moins une autre propriété que leur résidence principale
Part des ménages qui sont au moins propriétaires d’un autre logement en France ou à l’étranger et type de propriété :
14. Évolution part des ménages propriétaires et accession
La proportion de ménage propriétaires de leur résidence principale grimpe à 58 % en 2013 contre moins de 51 % en 1973. Le taux d’accès à la propriété est quant à lui en baisse depuis 2001 (ce qui n’est pas étonnant quand on regarde les courbes de Friggit sur l’évolution des prix par rapport aux revenus) :
15. Taux de propriétaires occupants par catégories
Différenciation du taux de propriétaires par âge, revenus et composition du foyer :
16. Taux d’accès à la propriété selon caractéristiques du ménage
Avec la flambée des prix de l’immobilier, on peut voir que ce sont surtout les hauts revenus qui accèdent encore à la propriété en 2013 par rapport aux autres catégories de revenus :
17. Caractéristiques des propriétaires
Plus d’informations sur qui achètent de l’immobilier, quoi, avec ou sans crédit, en fonction de l’âge, des secteurs géographiques, etc. :
18. Évolution des prix des logements anciens, des loyers, des revenus, de l’indice des prix à la consommation
On retrouve des caractéristiques similaires à ceux commentés sur les courbes de Friggit :
19. Écart du prix du mètre carré à la moyenne nationale
Cette double carte permet d’observer les zones où les prix sont très au-dessus de la moyenne nationale ou au contraire très en-dessous :
20. Caractéristiques du financement de l’achat de la résidence principale
Ce tableau très intéressant résume la part d’apport, le taux d’intérêt moyen, la durée, le nombre d’années de revenu, le taux d’effort des financements immobiliers pour une résidence principale :
21. Évolution de la capacité d’achat
Sur cette évolution de capacité d’achat immobilier, l’INSEE a choisi d’inclure les hausses de durée d’emprunt comme un gain de pouvoir d’achat. C’est surtout la seule solution pour les acquéreurs de ces dernières années pour faire face à la forte hausse des prix et pouvoir continuer à acheter :
Ainsi la capacité d’achat paraît encore intéressante depuis 2010. Seulement c’est avec un effort supplémentaire très important au niveau de l’endettement et donc des années de paiement en plus qui seront imputés sur les revenus futurs.
22. D’où provient l’apport personnel des accédants
Nous avons vu qu’avoir un apport personnel était un bon atout pour un crédit immobilier. Voici comment les ménages acquéreurs d’un logement ont fourni cet apport personnel :
23. Les dépenses d’un propriétaire
Le coût annuel supporté par un propriétaire est généralement plus élevé que celui d’un locataire. Voici les principales dépenses par m² et par type de logement :
24. L’impact des remboursements est de plus en plus important dans les dépenses annuelles d’un propriétaire accédant
Malgré des taux de prêt immobilier qui diminuent régulièrement depuis des années, la part des remboursements est de plus en plus importante dans le budget annuel des propriétaires accédants (nous voyons ici l’impact de la hausse des durées des remboursements qui n’est pas sans effet à long terme) :
25. Ancienneté dans le logement en fonction du statut
Les locataires du secteur libre quittent régulièrement leur location dans les premières années d’occupation :
En revanche, on peut voir que plus de 10 % des propriétaires conservent moins de 5 ans leur maison ou leur appartement. Ce qui fait qu’ils n’ont dans la très grande majorité des cas pas atteint le temps nécessaire pour qu’un achat devienne moins coûteux qu’une location d’un même bien. En effet, on parle de 6 ans minimum avant que l’achat de sa résidence principale soit plus rentable que sa location. Ceci s’explique par le fait qu’il faut amortir des frais d’acquisition importants (frais de notaire, frais d’agence, frais de dossier ou de garanties du crédit immobilier, etc.) ainsi que des frais supplémentaires récurrents comme la taxe foncière ou les travaux d’entretien et rénovation.
26. Quels dispositifs fiscaux sont utilisés par les propriétaires bailleurs ?
Voici la répartition des dispositifs fiscaux utilisés par les propriétaires bailleurs pour leurs investissements locatifs en France :
On notera que plus de 75 % des investisseurs n’utilisent pas de dispositifs fiscaux particuliers. Pour ceux que cela intéresse, retrouvez notre guide de la défiscalisation immobilière en 2017 ainsi que nos conseils, outils et informations pour votre investissement locatif.
27. Revenus moyens par unité de consommation entre 1973 et 2013
On peut voir que ce sont principalement les propriétaires qui ont vu leur revenu moyen par unité de consommation augmenter régulièrement durant ces dernières années par rapport aux locataires du parc privé comme du parc social :
28. Évolution des loyers, des charges, des aides et des revenus dans le locatif social ou privé
Les locataires sont de plus en plus pauvres, notamment dans le parc social et ils doivent faire face à un coût du logement (loyer + charges – aides) de plus en plus importants, surtout dans le parc privé.
29. Nombre de bénéficiaires d’aide au logement depuis 1984
En 2013, ce sont 6.3 millions de ménages qui ont bénéficié d’une aide au logement contre un peu plus de 4 millions en 1984. C’est surtout au début des années 1990 qu’il y a eu une forte augmentation du nombre de bénéficiaires :
30. Répartition des bénéficiaires des aides au logement
Les quartiles de revenus qui ont bénéficié des aides au logement par statut d’occupation :
31. Décomposition des dépenses annuelles des locataires
Comme pour les propriétaires dans la partie 1 de ce dossier sur le logement en France, voici la décomposition et l’évolution des dépenses annuelles de logement des locataires :
32. Proportion de locataires par tranche d’âge et composition du ménage
Les familles monoparentales sont celles qui ont le plus grand taux de locataires et cela pour toutes les tranches d’âge :
33. Proportion de ménages qui sont éligibles pour un logement social
Aujourd’hui, 72.4 % des non locataires du parc social pourrait bénéficier d’un logement social PLS :
34. Répartition des demandeurs de logements sociaux par tranche d’âge et tranche de revenus
Sans surprise, ce sont ceux qui sont dans les 2 premiers quartiles des revenus qui sont le plus demandeur de logements sociaux, mais également les plus âgés :
35. Panorama du parc social dans les 10 plus grandes aires urbaines
Composition du parc social à Paris, Lyon, Marseille – Aix-en-Provence, Toulouse, Lille, Bordeaux, Nice, Nantes, Strasbourg et Grenoble :
36. Financement du logement social
Ce schéma illustre le fonctionnement des différents systèmes du financement d’un logement social :
37. Taux d’effort net des ménages pour se loger en France par statut et revenus
Voici l’évolution et la répartition de la proportion des revenus qui sont dédiés au logement en fonction du statut d’occupation et des revenus :
38. Dans certaines communes les ménages déménagent beaucoup plus souvent
C’est dans le Sud et dans l’Ouest de la France qu’il y a le plus de changement de logements :
39. Mobilité selon la zone géographique de départ et d’arrivée
Les déménagements se font le plus souvent au sein de la même commune :
40. Fréquence des impayés des charges de copropriété
43 % des copropriétés connaissent des impayés de charges :
41. Répartition du nombre de logements par copropriété
Les logements individuels en copropriété sont dans 90 % des cas un groupement de 5 maisons ou moins :
42. Ménages en situation de précarité énergétique
La part des ménages des 3 premiers déciles de revenus avec un taux de précarité énergétique de plus de 10 % a augmenté de plus de 30 % entre 2006 et 2013 :
43. Proportion de logements avec des défauts
Défauts les plus souvent constatés dans les logements en France :
44. L’environnement du logement
Part des ménages ayant une mauvaise opinion de l’environnement de leur logement :
45. Répartition des motifs de travaux selon le type d’occupation
La plupart des travaux sont des travaux de confort et d’embellissement :
46. Les problèmes de bruit
Isolation phonique des logements par année de construction :
47. Proximité des transports en commun et des commerces
Opinion des ménages en fonction du type d’habitation (rurale, petite aire urbaine, grande, Paris) :
48. Personne sans domicile
15.9 % des sans abri sont des actifs avec un emploi :
49. Statut d’occupation des ménages immigrés selon origine et durée de présence
Il faut attendre plus de 40 ans de présence en France pour que le taux de propriétaires chez les immigrés soit similaire à celui de l’ensemble de la population vivant en France :
50. De fortes différences entre les logements des immigrés et des non immigrés
Les ménages immigrés vivent plutôt dans des appartements contre des maisons pour les non immigrés. Les tailles des logements et le peuplement ne sont pas les mêmes non plus :