Que paie l’assurance de prêt immobilier en cas de décès de l’un des co-emprunteurs ?
L’assurance décès invalidité d’un prêt immobilier sert comme son nom l’indique de protection en cas de décès ou d’invalidité (PTIA) de l’emprunteur. Mais comment cela se passe quand vous empruntez à 2 voire à plus de 2 personnes ? Que vous reste-t-il à payer en cas de décès de l’un du conjoint ?
Nous verrons également quelles sont les meilleures stratégies de protection en fonction du type de crédit immobilier à assurer (pour une résidence principale, une résidence secondaire ou un investissement locatif) et comment bien s’assurer tout en maîtrisant le prix de votre assurance emprunteur.
Les quotités d’assurance, qu’est-ce que c’est ?
La quotité totale d’une assurance de prêt immobilier est la part de votre crédit qui est couverte par cette protection. Lorsque l’on emprunte seul pour un achat immobilier, la quotité est toujours de 100 %. Seulement, elle peut varier lorsque l’on emprunte à 2 ou plus.
Nous avons vu dans notre article « comment assurer son prêt quand on emprunte à 2 ? » que les banques exigent au moins une quotité de 100 %. C’est-à-dire que l’ensemble du crédit immobilier est couvert par cette assurance emprunteur.
Vous avez la possibilité d’augmenter cette protection jusqu’à 100 % par tête, c’est-à-dire par conjoint. Cela signifie que si vous empruntez à 2, vous pouvez monter jusqu’à 200 % en étant assuré chacun à 100 %. En clair, en cas de décès du conjoint, l’assureur prend en charge la totalité du solde du capital restant dû. C’est un acte fort de prévoyance qui permet une protection puissante, notamment pour le logement dans lequel vous habitez. Nous y reviendrons.
Dans le cas d’une répartition 50 % + 50 %, le décès du co-emprunteur (ou l’invalidité totale permanente) entraîne la prise en charge par l’assurance de la moitié du capital restant dû. L’autre personne devra donc continuer à rembourser l’autre moitié restante à sa banque jusqu’à son terme.
En matière de succession, l’héritage des bénéficiaires porte aussi bien sur les avoirs du défunt que sur les dettes. Ainsi, les héritiers suite à ce décès restent redevable du capital restant dû, sauf si l’emprunteur avait un contrat d’assurance de prêt avec la garantie décès au minimum. Selon le choix de chaque garantie possible (décès, perte totale et irréversible d’autonomie, invalidité selon le taux minimum choisi, incapacité de travail temporaire ou permanente, perte d’emploi, etc.), le contrat souscrit avec l’assureur peut permettre de prendre en charge le remboursement des mensualités à la banque voire de rembourser intégralement le capital restant dû.
Comment choisir les quotités pour être bien assurés ?
Pour bien comprendre quel serait l’impact d’un tel évènement dramatique et la capacité pour le conjoint survivant de faire face financièrement à cela, il faut envisager le scénario pour chacun des assurés et bien étudier les capacités de remboursement.
Il faut bien avoir conscience que lorsque l’on vit à deux, on partage des frais incompressibles. le décès du conjoint ne va pas se traduire par une division par 2 des frais. Il faut donc que celui qui survit est une marge suffisante pour assumer seul ces frais. En statistiques pour comparer différentes compositions de ménages, l’INSEE et d’autres organismes utilisent le « niveau de vie ». Sur une base de 1 pour une personne, le niveau des dépenses passe à 1.6 pour un foyer en couple de 2 adultes. Cela dont un ordre d’idée pour l’impact d’un passage avec un seul adulte dans le foyer.
Il est possible d’adapter votre répartition d’assurance emprunteur en fonction de votre contribution aux revenus du couple. Par exemple, si l’un des deux conjoints gagne sensiblement plus que l’autre, il peut être intéressant de prendre une assurance de prêt sur sa tête à 100 % et une de 50 % pour l’autre personne qui a des revenus moindres. Toutes les variantes sont possibles entre 100 et 200 % pour un achat à 2, entre 100 et 300 % pour un emprunt à 3, etc.
Cas d’une assurance pour un crédit immobilier pour une résidence principale
La résidence principale est le logement dans lequel vous vivez principalement. Il convient donc d’assurer correctement le prêt immobilier qui sert à la financer. En effet, en cas de couverture non suffisante, le conjoint survivant peut être amené à devoir vendre la résidence principale du couple car il ne peut plus assumer les remboursements de la part de l’emprunt qui lui reste à payer après la prise en charge de l’assurance emprunteur.
En termes de prévoyance, nous recommandons, notamment pour ceux qui n’ont pas beaucoup de patrimoine à côté et qui ont des enfants de souscrire à une assurance emprunteur à 100 % sur chaque tête. Le coût n’est pas systématiquement multiplié par 2 car certains assureurs font des promotions pour inciter les couples à s’assurer au maximum.
En cas de décès ou d’invalidité grave, vous aurez au moins un toit sur la tête et pour lequel vous n’aurez plus à payer ni crédit immobilier, ni loyer. Ce qui vous permettra de pouvoir gérer plus facilement le reste des besoins de votre famille. Ce sera une grosse épine du pied en moins à gérer financièrement et cela ne viendra donc pas aggraver une situation déjà difficile à vivre.
Cas d’une assurance pour un prêt immobilier pour une résidence secondaire ou un investissement locatif
Dans le cadre d’un financement pour l’achat d’une résidence secondaire ou d’un investissement locatif, vous avez plus de flexibilités. Ce sera à vous de définir votre stratégie idéale en fonction de vos objectifs et de vos besoins.
En effet, il est toujours possible de revendre une résidence secondaire ou un bien en locatif sans que cela n’impacte trop votre vie. Vous continuez à vivre dans votre résidence principale et pouvez décider plus librement quoi faire en matière de gestion patrimoniale en cas de graves problèmes comme un décès ou une perte totale et irréversible d’autonomie.
En outre, dans le cadre d’un investissement locatif, les loyers perçus peuvent permettre de payer plus facilement votre part restante de la mensualité de crédit immobilier.
Dans la majorité des cas, pour ce type de biens immobiliers, souscrire un contrat au minimum de ce que demande la banque est beaucoup moins risqué. L’ajout d’une garantie complémentaire reste à l’appréciation de chacun selon le degré de couverture souhaité en fonction de chaque risque potentiel. Par exemple, dans le cas d’un logement loué à un locataire, être en incapacité temporaire de travail ou ne pas exercer d’activité professionnelle pendant quelques temps n’empêche pas de percevoir un loyer et de couvrir tout ou partie des mensualités. Ainsi la garantie incapacité de travail ou la garantie perte d’emploi ne semble pas nécessaire.
Négociez une meilleure assurance plutôt que de réduire les quotités des conjoints !
Entre les exigences minimales de la banque et ce qui est nécessaire et judicieux comme protection contre ces risques pour vous, il y a souvent de grandes différences.
Si votre budget est limité, cherchez d’abord à trouver une meilleure assurance de prêt immobilier à un prix plus bas par exemple en comparant les offres de plus de 40 assurances emprunteurs avant de chercher à réduire les quotités de votre contrat et à diminuer le taux de couverture pour chaque risque.
Aujourd’hui, il est beaucoup plus simple qu’il y a quelques années de chercher un autre assureur et de faire une délégation d’assurance de prêt. c’est-à-dire que vous souscrivez votre assurance emprunteur auprès d’un autre organisme que celui qui vous octroi votre crédit immobilier (loi Lagarde). En faisant marcher ainsi la concurrence entre toutes les offres du marché pour votre profil, vous pouvez économiser plusieurs centaines à milliers d’euros sur toute la durée de remboursement de votre emprunt ou en profiter pour au même tarif vous couvrir davantage en augmentant judicieusement les quotités sur chaque tête.
Enfin, vous avez également le choix de ne pas souscrire à tous les types de garanties pouvant être compris dans votre assurance emprunteur. Seules certaines garanties d’assurance de prêt sont obligatoires. Par exemple, vous devrez vous poser la question de savoir si vous voulez vous assurer contre la perte d’emploi ou contre un arrêt de travail prolongé. Si vous ne pouvez pas prendre toutes les garanties car cela revient trop cher, est-ce plus important de prendre une assurance-chômage que d’être mieux assurer contre le décès de l’un des 2 conjoints ?
Chacun devra prendre le temps de bien se poser les bonnes questions en matière d’assurance de crédit immobilier. Il n’y a pas que le coût qui compte, il faut avant tout que vous soyez bien assurés contre les risques que vous jugez les plus importants à assumer financièrement. Dans le cas d’un décès, il est préférable de faciliter votre succession à vos héritiers en privilégiant un contrat avec une couverture maximale avec une quotité de 100 % sur chaque tête.
Prenez quelques minutes pour remplir ce formulaire de simulation d’assurance emprunteur et découvrir la meilleure offre du marché pour votre assurance de prêt immobilier.
Regardez à quoi correspond le taux d’une assurance de prêt immobilier. Voir également le cas de l’assurance emprunteur fonctionnaire.
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